Peintre indigo: aller au plus proche
La couleur bleu Indigo, de l'indigotier, d'Inde, qui a supplanté aux XVI-XVIIe siècles le pastel d'Occitanie, recèle en elle-même la promesse d'ici et d'ailleurs. Avec ses nuances infinies, elle s'est naturellement embarquée dans ma palette d'aquarelle tout au long de séances sur le motif et dans le silence de l'atelier.
Laisser couler les pigments avec l'eau, saupoudrer de café, c'est s'autoriser la lenteur. En accord avec le flux d'une année marquée par les confinements et déconfinements successifs. Je vous propose de suivre, entre aquarelles et dessins, quelques instants de ces lentes flâneries, en vous laissant porter par la poésie de l'instant. La pérégrination s'écoule au fil d'une journée, depuis les lueurs de l'aube jusqu'aux traînes rosées et aux rêves du soir. Les flâneries débutent au plus proche... au réveil, en posant le pied au sol, voire avant... Simplement se lever et voir, en sentant et en regardant la danse de la lumière et du vivant
Se lever et voir...
.... La lumière traversante
Le matin, très tôt, la lumière filtre à travers les feuilles. Les Japonais ont un vocabulaire pour exprimer cette sensibilité aux plus infimes sensations du vivant. Ainsi nomment-ils cette lumière traversante Komorebi... J'aime capter Komorebi, cette lumière à travers les feuilles des fougères, des feuilles encore mouillées de l'aube.
Laisse s'envoler l'indigo
Et écoute son dialogue avec l'eau
Bruissement de la feuille
Rencontre du jour...
La lumière émeraude
Envol Indigo, 30 x 22 cm, Encre
Indigo Emeraude, 29 x 20 cm, encre
Rencontre du jour, 30 x 23 cm, encre
Komorebi, 30 x 23 cm, encre
Le monde entre en couleurs...
Arbousier dansant, 68 x 48 cm, fusain, graphite et pastel